Aussi bizarre que cela puisse paraître, un chat castré comme moi peut encore avoir des comportements de matou des mois, voire des années après.

C’est un peu embarrassant à dire, mais j’essaie souvent de me masturber sur mes domestiqués ; depuis le retour de Momo, j’essaie aussi de mordre les habits de Claire comme si c’était la nuque d’une chatte.

Comment cela peut-il arriver ? et qu’est-ce que ça signifie ?

Quand un chat mâle est castré, son taux de testostérone diminue fortement. Cependant, son côté mâle est déterminée in utero par la testostérone foetale qui baigne son cerveau et le masculinise plus ou moins. Ce côté mâle est activé dès l’adolescence par la production de testostérone. Plus le taux de testostérone foetale est élevé, plus le caractère mâle du chat sera prononcé. Après castration, en l’absence de testostérone, le comportement mâle n’est pas désactivé, il est juste moins actif. Des agressions envers un autre chat, des comportements dominants (souvent confondus avec des comportements sexuels) ou des agressions à caractère sexuel peuvent persister.

Dans mon cas, j’essaie de montrer que c’est moi le chef. Mon comportement est un comportement dominant. Et j’insiste. Evidemment, Claire me dit que ce n’est pas acceptable, et qu’elle va m’apprendre à ne plus le faire en me fixant les règles suivantes :

• je peux pétrir, c’est normal que je le fasse si je suis content
• si je pétris et qu’elle voit mes pupilles se dilater, ça veut dire que je vais faire autre chose : si je pétris de plus en plus, que je ronronne de plus en plus fort, et que je m’excite, elle arrêtera de me caresser, me posera par terre, et m’ignorera un moment
• et si j’arrondis le dos quand même, elle fera la même chose, et quittera la pièce en me laissant tout seul

Donc, si je fais le mauvais garçon, je perds son attention ; il faut que je comprenne que je ne suis pas le chef dans la maison : mais alors, qui est le chef si ce n’est pas moi ?

Claire au clavier : des vaporisations de phéromones peuvent aider dans cette situation ; dans certains cas extrêmes, le chat peut même recevoir des injections d’hormones pour atténuer ce comportement. Zorro n’a pas eu besoin de cela et a vite compris ce que j’attendais de lui.