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L’alimentation du chat : introduction

Il y a deux semaines, Claire a suivi une formation sur l’alimentation du chat. Cette formation était à nouveau donnée par Philippe Bocion, vétérinaire comportementaliste.

Nourrir correctement un chat… ça paraît tellement simple, et pourtant ça peut être tellement compliqué !
What's for dinner ?
Le chat est un carnivore strict. Il a besoin de beaucoup de protéines, de lipides, et de très peu (voire pas) de glucides. Il faut savoir que le chat utilise d’abord ses protéines pour produire l’énergie dont il a besoin, alors que les humains par exemple utilisent d’abord les glucides, puis les lipides.

Plusieurs nutriments dont le chat a besoin se trouvent uniquement dans des aliments d’origine animale, aliments qui ont une digestibilité et des valeurs biologiques optimales pour lui. Ces nutriments essentiels (liste en anglais) doivent être apportés par l’alimentation en quantité et en proportion adéquate selon le sexe, l’âge, l’activité, et la santé du chat.

Comment lire l’étiquette d’une nourriture commerciale ?

etiquette

analyse

  1. Vérifier qu’il s’agit bien d’un aliment complet.
  2. Préférer un aliment qui présente les ingrédients individuellement (poulet, graisse de porc, …) plutôt que par catégories (viandes, céréales, graisses animales, …).
  3. Préférer un aliment dont les sources de nutriments sont animales plutôt que végétales.
  4. Préférer un aliment dont les additifs sont naturels plutôt que synthétiques.
  5. Ne pas regarder le prix au kilo de l’aliment, mais calculer le prix d’une ration quotidienne pour votre chat.

Tant le manque que l’excès d’un nutriment sont extrêmement néfastes à court, moyen, ou long terme !

Les dommages sur l’organisme se voient déjà après quelques semaines, ou au contraire, se déclarent après plusieurs années, et sont souvent irréversibles.

Comme la majorité de nos repas est faite maison (raw feeding), Claire était extrêmement attentive.. et elle a bien fait : elle a découvert que notre ration de calcium était un peu insuffisante, et que de ce fait, le ratio calcium / phosphore de notre alimentation n’était pas optimal. Heureusement, la différence restait dans une zone « acceptable », mais c’est quelque chose qu’elle a tout de suite corrigé pour garantir notre bonne santé sur le long terme : elle utilise maintenant un complément à ajouter à de la viande seule pour l’un de nos repas, et a légèrement augmenté la proportion d’os dans les autres.

Nous vous en dirons plus sur l’équilibre alimentaire dans un prochain article ! 

Avez-vous participé à notre jeu-concours ?

Raw feeding : six mois plus tard

Après six mois de raw feeding, voici un premier bilan :

Préparation

Claire utilise un couteau en céramique et une planche pour couper la viande en gros morceaux que nous devrons déchiqueter et mâcher. Pendant ce temps, Momo sépare les cous de poulets congelés à la hache et les coupe en deux, car ils sont trop grands pour entrer entier dans les récipients. Il sépare aussi les coeurs de poulets congelés et prépare des petits dés de foie (congelé aussi). Il faut environ 30 minutes en tout (20 minutes à deux) pour préparer les portions pour deux chats pendant une semaine.
portions
Nous mangeons principalement du poulet, de la dinde, et du boeuf, et parfois du lapin ou du canard. Zorro mange enfin ses cous de poulet sans que Claire doive les couper en rondelles, mais Pixie chipote encore le foie : le repas qui contient des abats continue donc à être broyé juste avant d’être servi pour éviter qu’elle trie. Une fois par semaine, nous mangeons des petites sardines entières, mais Pixie n’aime pas beaucoup.
Tous les ustensiles utilisés ainsi que les planches à découper sont ensuite soigneusement lavés au savon puis désinfectés au vinaigre. Ils sont ensuite immédiatement séchés.

Stockage

Pour le moment, Claire prépare les portions pour sept à dix jours seulement car nous avons un tout petit congélateur. Mais bientôt, nous pourrons avoir plus de réserve. Nous nous réjouissons, car nous pourrons aussi stocker des poussins entiers et des souris entières.

Quantités

Avec le raw feeding, il faut compter entre 2 et 4% du poids d’un chat adulte en nourriture. Comme nous sommes jeunes et actifs, et que nous pouvons sortir, nous sommes à 4%, soit 220 grammes pour Zorro et 140 grammes pour Pixie. Cette quantité inclut la viande (60%), les os charnus (30%), et les abats (10%, dont la moitié de foie). Si l’alimentation est bien équilibrée, notre vétérinaire nous a confirmé qu’il n’y avait pas besoin d’ajouter des compléments alimentaires.
Yum ! A chicken neck !
Claire prépare trois récipients par jour d’environ 100 grammes pour nos trois premiers repas. La nourriture est sortie la veille du congélateur pour décongeler au frigo. Elle complète la quantité avec de la nourriture humide commerciale de haute qualité pour des questions pratiques : il arrive que nous n’ayons pas faim à un repas car nous avons chassé et mangé une proie dehors, le plus souvent à la fin du printemps, en été, et au début de l’automne. La nourriture humide commerciale supporte d’être conservée un jour au frigo, alors que Claire n’aime pas laisser attendre la nourriture crue.

Fréquence des repas

Nous sommes nourris quatre fois par jour : entre 6 et 7 heures du matin, entre 11 heures et midi, entre 4 et 5 heures de l’après-midi, et vers 10 heures du soir. Claire laisse les gamelles 20 minutes à notre disposition, puis les remet au frigo si nous n’avons pas mangé (mais ça n’arrive jamais, ha ha !).
Yum ! Raw food !

Bénéfices

  • Nous sommes alertes et en bonne santé.
  • Notre poil est beau et brillant.
  • Notre haleine est agréable.
  • Nos crottes sont petites, plus fermes, et ne sentent presque rien.
  • Nous vomissons beaucoup moins souvent.
  • Notre apport en eau est garanti.

Dimanche prochain, Claire a une journée entière de formation sur l’alimentation du chat : nous nous réjouissons de comparer notre expérience avec le contenu du cours !

Voyez-vous d’autres bénéfices au raw feeding ?

Pourquoi votre chat tousse-t-il ?

Vendredi passé, dans la soirée, Claire m’a entendu tousser : ça n’a pas duré longtemps, juste une quinte de toux. Comme je n’avais pas l’air de me sentir mal, elle m’a gardé à l’oeil (… et a oublié de tourner l’iPhone pour me filmer…).


Le week-end s’est déroulé normalement : j’ai joué avec Zorro, il m’a poursuivi, je l’ai poursuivi, j’ai bien mangé, je suis venu faire des câlins, j’ai miaulé pour dire que je voulais jouer avec Claire ou Momo, bref, comme d’habitude. Sauf que j’avais une petite quinte de toux 5 ou 6 fois par jour.

Comme ça ne passait pas, Momo est allé lundi matin avec moi chez le vétérinaire. Il a dit que j’étais très tranquille dans la voiture : c’est vrai, je n’ai même pas chanté ! J’ai été brave : le vétérinaire m’a ausculté, a mis son thermomètre là où le soleil ne brille jamais, et pour finir m’a fait une injection de cortisone, sans que je proteste. Mes domestiqués doivent lui donner de mes nouvelles lundi 14.

Pourquoi votre chat tousse-t-il ?

Il a avalé de travers :

Un corps étranger obstrue la trachée, et le chat tousse pour l’expulser. La toux est forte, sèche, et répétée. Attention, selon l’objet avalé, les dégâts à la trachée ou au larynx peuvent être considérables !

Il a attrapé un virus bénin :

Eh oui, ça arrive ! Mais un virus bénin peut évoluer en affection plus grave s’il n’est pas soigné.

Il a de l’asthme :

Une sensibilité allergique peut déclencher une réaction aigüe. L’asthme peut aussi être chronique. Le traitement à base de corticostéroïdes peut être suivi à long terme.

Il a une bronchite :

La toux est fréquente, forte et profonde. La bronchite nécessite un traitement antibiotique.

Il a une pneumonie :

Le chat est apathique, souvent fiévreux, et sa respiration est douloureuse. La toux est faible et rare. Même traitée, une pneumonie laisse souvent des séquelles respiratoires à vie. Un traitement vétérinaire est nécessaire de toute urgence.

Il a une broncho-pneumonie :

Les symptômes combinent ceux de la bronchite et de la pneumonie. Des complications cardiaques, hépatiques et rénales sont à prévoir en l’absence de traitement. Même traitée, une broncho-pneumonie laisse de séquelles respiratoires et cardiaques.

Il a une pleurésie (atteinte de l’enveloppe des poumons) :

Le chat est apathique, la respiration est courte et douloureuse, et la toux très faible. Un traitement vétérinaire est nécessaire de toute urgence.

Il a le coryza :

Le chat est apathique, fiévreux, et ne mange pas. Il a des écoulements des yeux et du nez, il éternue ou tousse parfois. Cette maladie est mortelle : les antibiotiques soulagent, mais la guérison du chat dépend beaucoup de son âge et de son système immunitaire (les adultes ont un meilleur pronostic). La vaccination est la meilleure protection contre cette maladie.

Il a des parasites (aelurostrongylus) :

Un escargot ou une limace mange les larves du parasite, un oiseau mange l’escargot infesté , le chat mange l’oiseau, et le parasite s’installe dans les poumons du chat. La toux est sèche. Des médicaments permettent d’éliminer les vers.

Pixie recovering from coughing
Dans tous les cas, la toux est un avertissement, et le chat doit être examiné par un vétérinaire ; plus elle est faible, plus l’atteinte est profonde, et plus le risque de séquelles est grand.

Sources :
The Original Cat Fancy Cat Bible, Sandy Robins, 2014
Complete Cat Care Manual, Andrew Edney, 1992
Le livre des chats, collectif Solar, 1986