Archives de catégorie : Vivre avec des chats

Premiers secours pour chat : comment bander une patte ?

Rappel :
AVANT de secourir un animal, il faut :
– Se protéger, protéger les personnes présentes, et protéger l’animal : museler l’animal et le tenir, établir une zone de sécurité, ou s’éloigner d’une zone dangereuse, et mettre des gants.
– Donner l’alerte : avertir le vétérinaire, et si nécessaire la police ou les pompiers.

Comment bander une patte ?

S’il y a une petite plaie, il faut si possible la nettoyer, la désinfecter, et mettre une compresse dessus avant de faire le bandage.

Il faut une bande d’environ 2m pour bander la patte d’un chat. Tout bandage commence par un tour de maintien afin de tenir le début de la bande en place. Pour une patte, le tour de maintien se fait sous l’articulation.

  • Commencer depuis le DESSUS de la patte et descendre en diagonale jusqu’au bout de la patte.
  • Bien recouvrir le bout de la patte, et remonter SOUS la patte, en suivant la même diagonale.
  • Passer de l’autre côté de la patte en suivant le tour de maintien PAR-DESSUS de la patte.
  • Descendre en diagonale SOUS la patte jusqu’au bout de celle-ci.
  • Bien recouvrir le bout de la patte, et remonter SUR la patte, en suivant la même diagonale.
  • Passer de l’autre côté de la patte en suivant le tour de maintien PAR-DESSOUS la patte.
  • Répéter.

Notre ami Fluffy a gentiment accepté de nous aider à faire cette vidéo :

Afin de bien envelopper la patte, les diagonales seront légèrement décalées, ce qui fera apparaître un motif de chevron sur le bandage.

A la fin du bandage, coincer la fin de la bande sous le dernier tour, et bien fixer avec du sparadrap.

Premiers secours pour chat : les bases

Samedi, Claire a suivi un cours de premiers secours pour chiens et pour chats à Carouge, tout près de Genève. Elle a pris le train à 6:30, et après 120 km et quelques mètres de tram, elle est arrivée à la salle de cours. Valérie, elle, a fait 710 km en voiture depuis Bordeaux pour partager son savoir de secouriste et enseigner les gestes qui sauvent.

Ce fut une journée fantastique, riche en enseignements que nous vous ferons découvrir en vidéo durant les prochaines semaines.

Premiers secours pour chats : les bases

Ne pas vouloir remplacer le vétérinaire !

Une trousse bien équipée

La trousse idéale contient le matériel suivant : gants à usage unique, compresses stériles petites et moyennes, coussin hémostatique, rouleau de sparadrap, 2 bandes élastiques (5 et 10 cm de large), 2 poches de froid instantané, au moins 2 monodoses de sérum physiologique, 2 monodoses de désinfectant (chlorhexidine), 2 monodoses d’eau oxygénée, abaisse- langue en plastique, grosse seringue, rasoir, ciseaux, thermomètre, pince à échardes en métal, couverture de survie, masque pour bouche à truffe, lanières en coton, gel hydro-alcoolique, bande cohésive.

L’eau oxygénée sert à nettoyer une plaie avant de la désinfecter, et le sérum physiologique sert à humidifier un oeil blessé ou des viscères (beurk !) par exemple.
La seringue est utile pour réhydrater à petite dose.
Le thermomètre a un embout flexible, et il prend la température en moins de 10 secondes ! (ouf…) Valérie recommande d’avoir une monodose de gel lubrifiant pour rendre son usage moins désagréable.
Les ciseaux sont des ciseaux spéciaux appelés « ciseaux Jesco » et peuvent couper des matériaux épais comme un harnais ou une ceinture de sécurité.

Les lanières en coton (1 m et 1 m 50) peuvent servir à poser un garrot ou à museler un chien (sauf les brachycéphales qui doivent avoir une muselière adaptée à leur museau très court). Pour nous, les chats, Claire a acheté une muselière « spécial chat » : ce modèle couvre aussi les yeux. Ces dispositifs permettent si nécessaire au secouriste d’intervenir en sécurité auprès d’un animal blessé.

Les bons gestes

Que faire si un animal est inconscient ? Que faire en cas d’obstruction des voies aériennes ? Comment faire une réanimation et un massage cardiaque ? Que faire en cas d’hémorragie ? Que faire en cas de plaies ou de brûlures ? Que faire en cas d’accident oculaire ? Que faire en cas d’intoxication ou d’empoisonnement ? Que faire en cas de noyade ? Comment poser correctement un bandage qui tienne sur une queue, une oreille, les yeux, ou une patte ?

Claire a appris tout cela dans le cours, mais AVANT de secourir un animal, il faut :

  • Se protéger, protéger les personnes présentes, et protéger l’animal : museler l’animal, le tenir, établir une zone de sécurité, ou s’éloigner d’une zone dangereuse, et mettre des gants.
  • Donner l’alerte : avertir le vétérinaire, et si nécessaire la police ou les pompiers.

C’est ensuite qu’on peut véritablement secourir : la mission du secouriste est d’aider l’animal blessé à arriver chez le vétérinaire avec les meilleures chances de survie possibles.

Et n’oubliez pas de remplacer le matériel utilisé !

La communication féline pour débutants

Au fil du temps, vos domestiqués sont devenus plus ou moins experts en communication avec vous : vous avez mutuellement appris à décoder votre langage verbal et non-verbal, et à interpréter plusieurs signaux donnés simultanément.
feline communication
Nous nous adressons aux humains non domestiqués, ainsi qu’aux futurs domestiqués. Imaginez que vous croisez un chat dans la rue, ou chez quelqu’un. Ce chat vous regarde, ou pas. Il émet des sons, ou pas. Il se tient d’une certaine manière.

Comment comprendre un chat (niveau débutant) ?

Ecoutez : si le chat grogne ou feule, mieux vaut ne pas l’approcher !

Regardez : regardez les yeux, la position des oreilles, et la queue du chat : un expert en communication féline aura des informations très subtiles en combinant ces trois informations, mais un débutant pourra déjà comprendre en gros le message de base.

angry cat

By Hannibal Poenaru from near Paris, France (flickr.com) [CC BY-SA 2.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0)], via Wikimedia Commons

Yeux

  • paupières mi-closes : confort
  • paupières écarquillées et pupilles dilatées : agressivité ou crainte
  • regard fixe : attention !

Oreilles

  • redressées vers l’avant : intérêt
  • rabattues vers l’arrière : menace ou crainte (oreilles basses)
  • rabattues de côté, comme un avion : colère

Queue

  • non hérissée, verticale, rectiligne (extrémité recourbée ou non) : accueil amical, contentement
  • non hérissée, horizontale : intérêt, curiosité, neutre
  • hérissée, verticale, rectiligne : agressivité
  • hérissée, basse, rectiligne : peur
  • rabattue contre les pattes ou sous le ventre : inquiétude, peur
  • mouvement de l’extrémité : petit agacement
  • mouvement rapide : excitation
  • mouvement saccadé : grand agacement

Bien sûr, la communication féline est beaucoup plus élaborée : notre posture, nos mimiques, nos déplacements, tous ces autres éléments donnent également des informations aux humains qui peuvent les comprendre. Nous le répétons, ce que nous vous avons présenté ici représente le B-A-BA de la communication féline pour humain débutant. Nous avons volontairement laissé de côté plusieurs signaux visuels et acoustiques que la majorité des domestiqués savent reconnaître.
feline communication
Entre nous, entre chats, nous communiquons aussi énormément par messages chimiques : dépôts d’urine ou de crottes, sécrétions de nos glandes déposées dans l’environnement, ou encore sécrétions et odeurs qui diffusent directement de nous. Cette forme de langage reste cependant inaccessible aux humains : ils n’ont pas l’odorat assez développé, et leur organe voméro-nasal est vestigial depuis très longtemps. En d’autres termes, ils sont sous-équipés !